SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

Nous avons reçu l’Esprit

1 Mais pour ceux qui sont dans le Christ Jésus, cette condamnation n’existe plus. 2 Dans le Christ Jésus, la loi de l’Esprit qui est vie t’a délivré de la loi du péché et de la mort. 3 La Loi n’y pouvait rien car la chair ne suivait pas ; alors Dieu a envoyé son propre Fils pour faire face au péché ; il l’a rendu semblable à cette chair liée au péché et il a condamné le péché dans la chair. 4 Grâce à cela les exigences de la Loi sont maintenant réalisées en nous qui vivons selon l’Esprit et non plus selon la chair.

L’Esprit nous conduit

5 Ceux qui vivent selon la chair vont aux choses de la chair, et ceux qui vivent selon l’Esprit vont aux choses de l’Esprit. 6 Mais il n’y a que mort dans les désirs de la chair ; par contre, ce que l’esprit désire est vie et paix. 7 Les projets de la chair sont contraires à Dieu, car la chair ne se soumet pas à la loi de Dieu, et elle ne peut pas se soumettre. 8 C’est pourquoi ceux qui en restent à la chair ne peuvent pas plaire à Dieu.

9 Mais vous n’êtes plus dans la chair : vous vivez dans l’esprit puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Si quelqu’un n’avait pas l’Esprit du Christ, il ne lui appartiendrait pas. 10 Mais le Christ est en vous, et si le corps est mort à cause du péché, l’esprit, est vie pour avoir été sanctifié. 11 Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité Jésus Christ d’entre les morts, rendra aussi la vie à vos corps mortels, grâce à son Esprit qui habite en vous.

12 Donc frères, rompez avec la chair, vous ne devez plus vivre selon la chair. 13 Car si vous vivez selon la chair, il vous faudra mourir, mais si avec l’Esprit vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez.

14 Vous le savez, tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils et filles de Dieu. 15 Alors, finie la crainte : vous n’avez pas reçu un esprit d’esclaves mais un esprit de fils ; c’est lui qui nous pousse à appeler : “Papa ! Père !” 16 L’Esprit assiste notre esprit et lui redit que nous sommes enfants de Dieu. 17 Etant fils, vous êtes héritiers, héritiers de Dieu, ses héritiers avec le Christ. Et quand nous aurons souffert avec lui, nous serons avec lui dans la Gloire.

L’univers aussi attend sa rédemption

18 Je pense que ce que nous souffrons pour un temps limité n’a pas de comparaison avec la Gloire qui nous attend et qui doit se manifester. 19 Le monde créé attend que les fils et filles de Dieu viennent au grand jour : c’est cela qui ne le laisse pas en repos. 20 Car si la création actuellement ne peut rien faire de valable et durable, cela ne vient pas d’elle mais de celui qui lui a imposé ce destin. Il lui reste cependant une espérance : 21 la création aussi cessera de travailler pour ce qui se défait, et recevra sa part de la liberté et de la gloire des enfants de Dieu.

22 Nous voyons bien que toute la création gémit et souffre comme pour un enfantement. 23 Nous-mêmes, bien que nous ayons reçu l’Esprit comme un premier don, nous gémissons en nous-mêmes, dans l’attente de nos droits de fils et de la rédemption de notre corps. 24 Déjà nous sommes sauvés, mais tout reste une espérance, et dès qu’on voit ce qu’on espére, ce n’est plus l’espérance. Comment espérer ce que déjà on voit ? 25 Espérons donc sans voir, et nous l’aurons si nous persévérons.

26 Nous sommes faibles, mais l’Esprit vient à notre secours. Comment et pour quoi devons-nous prier ? Nous ne le savons pas, mais l’Esprit le demande pour nous sans paroles, comme dans un gémissement. 27 Et Celui qui scrute les cœurs comprend les aspirations de l’Esprit, car l’Esprit veut obtenir pour les saints ce qui est de Dieu.

Qui nous séparera de Dieu

28 Nous savons que pour ceux qui aiment Dieu, ceux qu’il a choisis et appelés, Dieu se sert de tout pour leur bien. 29 Ceux qu’il a connus d’avance, il les a destinés à être comme son Fils, comme à son image, pour qu’il soit le premier-né au milieu de nombreux frères. 30 Ceux qu’il a ainsi destinés, il les a appelés ; ceux qu’il a appelés, il les a faits justes et droits ; ceux qu’il a faits justes et droits, il leur a donné la Gloire.

31 Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? 32 Il n’a même pas épargné son propre Fils, mais il l’a livré pour nous tous. Comment donc ne nous donnera-t-il pas tout le reste avec lui ? 33 Qui accusera ceux que Dieu appelle ? C’est Dieu leur juge. 34 Qui les condamnera ? Le Christ qui est mort et, plus encore, ressuscité, qui est à la droite de Dieu et qui intercède en notre faveur ?

35 Qui nous enlèvera cet amour du Christ : une catastrophe, une épreuve, une persécution, la faim, le manque de tout, le danger, le glaive ? 36 Il est bien écrit : A cause de toi nous sommes massacrés tout au long du jour, nous sommes traités comme des brebis à l’abattoir.

37 Mais au milieu de tout, nous restons les vainqueurs grâce à celui qui nous aime. 38 Je sais que ni la mort, ni la vie, ni les anges, ni les forces du monde, ni le présent, ni le futur, 39 ni les puissances du ciel ou de l’enfer ou quelque autre créa ture ne peut nous priver de cet amour de Dieu dans le Christ Jésus notre Seigneur.

  • Jérémie 31,33
  • Ezéquiel 36,27
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 3,17
  • Lettre aux Galates 5,18
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 5,21
  • Lettre aux Hébreux 2,14
  • Evangile selon Saint Matthieu 5,17
  • Lettre aux Galates 5,16
  • Lettre de Jacques 4,4
  • Premier Lettre de Jean 2,15
  • Premier Lettre aux Corinthiens 3,16
  • Premier Lettre aux Corinthiens 6,14
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 4,14
  • Lettre aux Galates 4,6
  • Deuxieme Lettre à Timothée 1,7
  • Lettre aux Galates 3,4
  • Deuxieme Lettre à Timothée 2,12
  • Premier Lettre de Pierre 4,13
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 4,17
  • L´Ecclésiaste (Qohélet) 1,2
  • Genêse 3,17
  • Isaïe 25,7
  • Isaïe 65,17
  • L´Apocalypse 21,1
  • Deuxieme Lettre de Pierre 3,12
  • Isaïe 66,7
  • Evangile selon Saint Jean 16,21
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 1,22
  • Lettre aux Ephésiens 1,14
  • Lettre aux Hébreux 11,1
  • Lettre aux Hébreux 11,27
  • Premier Lettre de Pierre 1,8
  • Evangile selon Saint Luc 11,13
  • Lettre de Jacques 4,5
  • Lettre aux Galates 4,6
  • Premier Lettre aux Corinthiens 2,12
  • Lettre aux Colossiens 1,15
  • Lettre aux Ephésiens 1,11
  • Deuxieme Lettre aux Thessaloniciens 2,13
  • Premier Lettre aux Corinthiens 15,49
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 3,18
  • Isaïe 50,8
  • Lettre aux Hébreux 7,21
  • Premier Lettre aux Corinthiens 4,9
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 4,11
  • Les Psaumes 44,23
  • Premier Lettre aux Corinthiens 3,22
  • Lettre aux Colossiens 2,15
Rm 8,1

Après avoir longuement montré les limitations d’une loi religieuse, en réalité, de toute religion qui met en valeur l’observance de pratiques, Paul va nous parler de la vie dans l’Esprit. Car pour lui la vie chrétienne est d’abord cela. Il semblerait que tout ce qui suit est une longue discussion théologique : c’en est une, bien sûr, et Paul continue d’argumenter comme il a appris à le faire dans les écoles rabbiniques. Mais si nous y regardons de près, ce n’est pas le développement d’une thèse : Paul part d’une expérience spirituelle, la sienne.

Un chrétien ne croit pas avoir reçu l’Esprit de Dieu simplement parce qu’on lui dit que la confirmation lui a donné l’Esprit. Si dans la vie chrétienne il y a une expérience caractéristique, c’est bien celle de l’Esprit de Dieu agissant en nous. Nous devrons toujours être en garde contre la tentation de vouloir sentir les choses de Dieu au lieu de croire à sa parole : cela n’empêchera pas qu’il y ait une expérience chrétienne. Voir commentaire de Actes 21,5.

Paul, pour sa part, sait ce qu’est une vie conduite en permanence par l’Esprit : il a échappé à la situation du pécheur divisé entre sa conscience et ses mauvaises habitudes, il s’est unifié dans la disponibilité à Dieu. Il parlera donc sans hésiter d’une totale transformation de ceux qui croient au Christ, même si par la suite il reconnaît que la chose est peut-être en train de se faire plus qu’elle n’est déjà faite.

Dieu a envoyé son Fils (3). L’aurait-il envoyé seulement pour nous parler, pour nous donner des lois, pour nous donner de grands exemples de l’amour divin ? Le salut que Dieu nous donne est tout autre chose. Voyons ce qui se passe quand on veut aider des marginaux à se relever : nous aurons beau donner et aider, ils ne deviendront pas responsables s’ils n’affrontent pas eux-mêmes leurs problèmes.

Cela, Dieu le savait. Ce n’est pas lui qui a pitié des pécheurs et se dit : Pauvres petits! Si irresponsables!... Je vais les habiller en blanc et oublier leurs péchés pour qu’ils aient une mine sainte et puissent s’asseoir à côté de moi. Pour Dieu il ne s’agit pas de déguiser la réalité mais de recréer l’humanité. Il faut donc qu’un membre de la race humaine vienne à bout du péché, de la force de mort qui maintient l’humanité paralysée, et lui donne accès à la Gloire de Dieu (3,23 ; 5,2).

Il l’a rendu semblable à cette chair liée au péché (3). Semblable : Jésus, qui n’a commis aucun péché, prend sur lui les péchés des hommes (He 2,l4 et 4,l5). Après le sacrifice de Jésus, son Esprit permettra aux croyants de vaincre la mort.

Par l’amour et le pardon, Dieu a créé un monde nouveau où il n’y a ni rancœur, ni désir de vengeance, ni remords cachés dans notre conscience. Nous sommes en paix avec lui et nous sommes en paix les uns avec les autres.

Rm 8,5

La vie humaine du Christ a donc préparé le don de l’Esprit à ceux qui devaient être adoptés et, plus tard, divinisés. Le Christ est venu d’abord, ensuite l’Esprit : Paul nous a d’abord parlé de l’œuvre de salut du Christ (chapitres 5 et 6) ; maintenant il nous parle de l’Esprit.

Ceux qui vivent selon la chair. Nous avons dit quelques mots sur le sens de ce mot chair à propos de 7,14. Paul a bien en vue ici les conflits intérieurs de chacun de nous, et la chair désigne une réalité animale dont nous sentons le poids. Mais nous ne trouvons jamais la nature à l’état pur : la nature de l’homme du 20e siècle, ses désirs instinctifs, ses fantasmes, ce dont il lui semble impossible de se passer, dépend en bonne part de notre éducation et notre culture. La tension que nous éprouvons entre la chair et l’esprit, c’est en partie la tension entre notre culture - actuellement la culture libérale avec sa recherche effrénée du plaisir et du toujours neuf - et l’esprit du Christ qui ne cherche que le service du Père. Dans un tel contexte, ne nous étonnons pas des “revendications” de liberté sexuelle de certains groupes qui se veulent chrétiens : ils parlent toujours de droits, comme si un chrétien avait d’autres droits vis-à-vis du Père que celui d’être serviteur comme l’a été Jésus, et de renoncer à soi-même.

Au v. 5 nous avons mis : vont aux choses de la chair; le verbe grec désigne ce qu’on a en tête, ce qu’on désire et qu’on projette ; le même mot reparaît aux vv. 6 et 7 où nous avons mis d’abord “désirs” et ensuite “projets”. C’est à la fois ce que désire d’instinct notre nature, et ce que nous projetons quand nous suivons sans plus les aspirations de nos contemporains.

Il n’y a que mort dans les désirs de la chair... les projets de la chair sont contraires à Dieu... Voilà des affirmations bien choquantes pour nous qui vivons en un monde étranger à la foi et dans lequel, cependant, tant de bonnes choses se font. Disons simplement que l’Esprit de Dieu travaille même là où on ne sait pas le nommer. Mais il n’y a de vie que là où l’on remet en cause les vérités toutes faites. Pour plaire à Dieu il faudra toujours être, comme Abraham, en marge du monde, c’est-à-dire en garde contre la chair.

Ceux qui vivent selon l’Esprit (5). Devons-nous écrire “selon l’Esprit”, ou “selon l’esprit” ? Dans la culture biblique, l’esprit est à la fois nôtre et de Dieu. L’esprit est ce que Dieu envoie à l’homme ; c’est aussi l’ouverture de l’homme à l’action de Dieu. Dans ce paragraphe il convient parfois de dire “l’esprit”, notre esprit visité par Dieu ; d’autres fois il faudrait dire “l’esprit”, une façon d’agir de Dieu en nous ; d’autres fois encore “l’Esprit”, Dieu-qui-se-communique.

Redisons-le : ce que Paul écrit ici n’est pas de la théorie sur ce qui doit se passer “au fond de notre âme”, mais vient directement de son expérience. L’Esprit qui lui a été donné n’entraîne habituellement qu’une partie de lui-même, son esprit. Le reste, ce qu’il appelle la chair, (il faudrait dire : la réalité vivante, tout le fond de sa psychologie), continue d’être ce qu’elle était. Peut-être même se défoule-t-elle plus librement maintenant, parce que lui, l’esprit, n’est pas tout le temps occupé à la réprimer pour la soumettre à la Loi comme il essayait de faire auparavant (7,15-25). C’est qu’elle ne peut pas se soumettre, elle ne peut que désirer repos et nourriture, rêver de sexe et de bien-être.

Paul assiste donc comme de l’extérieur à ces désirs de la chair, mais il est solidement installé dans l’esprit. Cet esprit est maintenant sous l’influence de l’Esprit de Dieu et connaît la joie de se laisser emporter. Paul continue donc de voir et sentir en lui des contradictions (2Co 12,7), mais ce n’est plus l’épreuve de force où il se meurtrissait : il assiste à une victoire de l’Esprit.

Paul n’oublie pas que d’autres sont moins avancés que lui et doivent encore conquérir péniblement leur liberté. Il ne leur dit pas que la chair est mauvaise, mais qu’il faut faire mourir les œuvres du corps (13) : c’est ce que nous appelons la mortification.

Un esprit de fils (15). Le texte grec peut se traduire : “esprit d’adoption”, mais aussi “esprit de fils ayant tous les droits” (un peu comme pour nous un fils majeur : Ga 4,5). Paul ne veut sûrement pas marquer la différence que nous faisons souvent, disant : ”Jesus est fils unique, et nous, des enfants adoptés”. En parlant ainsi, nous mettons une barrière, si faible soit-elle, entre Dieu et nous, et l’Evangile n’en veut pas, à partir du moment où nous avons reconnu le Père.

L’Esprit redit à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu (16). Paul dit plus précisément : “rend témoignage à notre esprit” : c’est-à-dire qu’il nous le donne comme une assurance. Celui qui vit dans l’Esprit vit dans la lumière, et il en a conscience. Tant que nous gardons l’enseignement du Christ et que nous participons à la vie de l’Eglise, l’Esprit nous donne une connaissance et une joie intérieure pour les choses de Dieu. Chaque jour l’Esprit nous guide et nous inspire la manière de plaire à Dieu.

Rm 8,18

L’Esprit est beaucoup plus que le “consolateur” des croyants : il ramène à Dieu toute la création. Le croyant va découvrir que la transformation commencée en lui affecte le monde entier.

La Gloire qui doit se manifester. Bien que la présence en nous de l’Esprit reste très discrète, nous attendons la transformation de tout notre être. Maintenant, tout en ayant la paix du Christ, la souffrance et les tentations nous empêchent de jouir de la Gloire et d’être pleinement libres. Par la transformation de tout l’être (c’est ce que signifie ici l’expression rédemption de notre corps ), nous parviendrons à la glorieuse liberté des enfants de Dieu.

Il est impossible de considérer l’homme séparément de l’univers dont il fait partie. Est-ce que d’autres êtres intelligents existent ailleurs dans l’univers ? La Bible ne nous en parle pas : elle nous dit seulement que toute la création est guidée par le même mystère de mort et de résurrection qui marque notre destin et que le Fils de Dieu est venu prendre sur lui.

Celui qui lui a imposé ce destin (20). Est-ce Dieu, ou l’homme ? Ici cela ne change guère le sens. Paul nous montre que le péché a détruit l’ordre de la nature : quelques textes de l’Ancien Testament montraient la nature solidaire du péché des hommes (Jer 14 ; Jon 3,7 et 4,11.) Il est certain que l’humanité s’est développée dans l’agressivité et la violence : de là la domination des femmes par les hommes, et l’esprit masculin belliqueux. De là le développement d’une science toute de conquête : le péché d’Adam n’était-il pas de vouloir prendre de force la connaissance et le bonheur ?

La Bible observe que les progrès de la société entraînent habituellement exploitation et servitude. Les découvertes scientifiques ont été utilisées pour détruire des millions de vies, et les progrès du monde libéral maintiennent dans la marginalité plus de misérables qu’il n’y a de gens à l’aise.

La science moderne a montré justement que l’homme est le sommet où tendait tout le courant de la vie. Mais il ne fallait pas oublier qu’il est frère et solidaire de tout ce qui vit.

La Bible ne nous invite pas à rêver d’une nature ramenée à l’état d’un paradis terrestre dont pourraient jouir quelques riches. Elle ne demande pas de regarder les animaux comme des personnes ayant des droits. L’amour vrai respecte l’ordre de la création : l’“amour des bêtes” sera toujours peu de chose à côté de l’amour responsable qui sait accepter et communier avec des personnes libres ayant comme nous vocation d’enfants de Dieu.

La nature toute entière a été remise à l’homme pour qu’il la ramène à Dieu, pour qu’il l’utilise et qu’elle l’aide à devenir lui-même une offrande à Dieu (Rm 12,1 et 15,7). C’est là le sens des sacrifices d’animaux dans l’Ancien Testament. La réflexion naissante du monde actuel sur les responsabilités de l’homme envers la création nous ouvre les yeux sur un aspect du péché, mais aussi elle nous oblige à nous demander où va notre histoire.

La création gémit et souffre comme pour un enfantement (22). Nous voyons dans le monde plus de contradictions et de tensions que de progrès paisible. En effet, cette terre n’est pas la demeure permanente des enfants de Dieu, mais un perpétuel devenir ; le temps des luttes et de la foi obscure nous prépare pour ce que nous attendons de Dieu : notre statut de fils (23).

La nature ne peut que participer avec nous à cet enfantement (22) dont la passion de Jésus est le signe. Et elle participera à la liberté et la gloire des enfants de Dieu : il est difficile de penser que des personnes ressuscitées ne soient pas situées dans un monde spiritualisé et transfiguré.

Rm 8,26

Comment prier, et pour quoi ? Nous ne le savons pas. Souvent nous pensons que nous prions seulement quand nous disons quelque chose ou quand nous demandons quelque chose. Paul nous montre que les mots ne sont pas importants : la prière est dans le profond et ardent désir de l’Esprit de Dieu en nous.

L’Esprit le demande pour nous. Il est bon de présenter à Dieu nos problèmes et nos inquiétudes avec les mots que l’Esprit nous inspire. C’est encore mieux quand l’Esprit nous invite à une prière en silence où Dieu nous communique sa paix.

Rm 8,28

Dans les pages précédentes, Paul a décrit l’action de Dieu en nous par l’Esprit. Mais, en réalité, la providence du Père couvre tous les événements de notre vie. Rien n’arrive dans le monde, dans notre famille ou notre vie, simplement par hasard, ou parce qu’il était écrit que cela devait arriver.

Ceux que Dieu a connus d’avance... Paul souligne l’attention personnelle du Père pour chacun de nous. Dieu nous connaît dans le Christ depuis le commencement du monde : enfants connus avant qu’ils ne soient nés, mais aussi marqués pour une place unique dans la création !

Il les a appelés (30). Quelle que soit la manière dont nous avons connu le Christ, toujours il s’agit d’une invitation personnelle de Dieu qui nous appelait à la foi.

Il les a faits justes et droits (30). Dieu nous a remis en ordre, dans l’ordre qui lui plaît. Cela va bien au-delà d’une remise en ordre sur le plan moral pour ceux qui n’allaient pas trop droit — et d’ailleurs une telle remise en ordre ne nous garantit pas que nous irons toujours droit —. Mais plus profondément quelque chose a été fait en nous, quelque chose a été semé dans le monde : durant notre vie, ou quelques siècles plus tard, une nouvelle conscience apparaîtra dans l’humanité à partir de ces innombrables remises en ordre dont nous étions les porteurs.

Ceux que Dieu a destinés (30). Le mot est fort. Certains en ont conclu que nous n’étions pas vraiment libres : ceux que Dieu choisit ou rejette sont automatiquement sauvés ou condamnés.

Mais c’est mal comprendre. Paul ne dit pas que certains sont destinés à être sauvés et d’autres à être condamnés : il montre le développement de l’action de Dieu depuis son appel dans l’éternité, jusqu’au jour où nous nous perdrons dans sa Gloire. On pourrait traduire : Après nous avoir destinés, il nous appelle ; après nous avoir appelés, il nous fait justes...

Ici, Paul ne pense sans doute qu’aux Chrétiens à qui il s’adresse, mais Dieu ne s’est pas enfermé dans l’Eglise. Tous, en tous lieux, peuvent remonter jusqu’à lui grâce à l’oeuvre de salut de son fils (ou Verbe, ou Parole) : le Sauveur est sauveur du monde (Jn 4,42).

Voir aussi le commentaire de 9,l4.

Qui sera contre nous ? (31) Paul pense au mal qui nous entoure et qui souvent nous entraîne. Il pense au jour du jugement où “l’accusateur”, l’esprit du mal, nous rappellera toutes les fautes que nous avons commises. Il pense aux remords qui troublent notre conscience. Rien de tout cela n’est plus fort que l’amour du Christ. Le croyant ne doit, ni craindre ses fautes répétées, ni douter de l’amour de Dieu.

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