SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

1 C’est alors que Pilate ordonne de prendre Jésus et de le flageller. 2 Les soldats tressent une couronne avec des épines et la lui mettent sur la tête ; ensuite ils lui jettent sur les épaules un manteau rouge, couleur royale, 3 et ils commencent à se présenter devant lui en disant : “Salut, roi des Juifs !” Et ils lui donnent des gifles.

4 Pilate sortit de nouveau pour dire aux Juifs : “Je vais vous l’amener dehors, mais sachez bien que je ne trouve rien à condamner chez lui.” 5 Jésus sortit donc à l’extérieur avec la couronne d’épines et le manteau de pourpre, et Pilate leur dit : “Voici l’homme !”

6 Mais dès qu’ils le voient, les chefs des prêtres se mettent à crier avec leurs policiers : “Mets-le en croix ! Mets-le en croix !” Pilate leur dit : “Prenez-le vous-mêmes et mettez-le en croix, car moi, je ne lui trouve rien à condamner.” 7 Les Juifs lui répondent : “Nous avons une Loi, et d’après la Loi il doit mourir, car il s’est proclamé Fils de Dieu.”

8 Lorsque Pilate entend cela, ses craintes augmentent. 9 Il rentre dans le palais et dit à Jésus : “D’où es-tu ?” Mais Jésus ne lui répond pas. 10 Pilate lui dit alors : “Tu ne veux pas me parler ? Ne sais-tu pas que je peux te relâcher et que je peux aussi te faire mettre en croix ?” 11 Jésus lui répond : “Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais pas reçu d’en haut. Pour la même raison, celui qui m’a livré entre tes mains porte un plus grand péché que toi.”

12 Dès ce moment Pilate cherchait à relâcher Jésus, mais les Juifs criaient : “Si tu le relâches, tu n’es pas l’ami du César. Ceux qui se proclament roi se rebellent contre le César.”

13 Quand Pilate entendit ces paroles, il leur amena Jésus dehors et le fit asseoir au tribunal à cet endroit qu’on appelle Lithostrotos (en hébreu on dit Gabbatha). 14 C’était le jour de la Préparation de la Pâque et il était environ midi. Pilate dit aux Juifs : “Voici votre roi.” 15 Mais eux criaient : “A mort ! A mort ! Crucifie-le !” Pilate leur dit : “C’est votre roi que je dois mettre en croix ?” Et les chefs des prêtres répondirent : “Nous n’avons pas d’autre roi que le César !”

16 Alors Pilate leur livra Jésus pour être crucifié.

Jésus est mis en croix

On emmena Jésus, 17 et lui-même portait sa croix ; il sortit et gagna l’endroit qu’on appelle le Crâne (en hébreu cela se dit Golgotha). 18 Là on le mit en croix, et avec lui deux autres, un de chaque côté : Jésus était au milieu. 19 Pilate avait fait écrire la sentence et elle était affichée sur la croix. Il était écrit : Jésus le Nazôréen, le roi des Juifs.

20 Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau car l’endroit où Jésus avait été crucifié était tout proche de la ville. Et c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. 21 Les chefs des prêtres des Juifs protestèrent auprès de Pilate : “N’écris pas : Le roi des Juifs. Mets : Il a dit qu’il était le roi des Juifs.” 22 Pilate leur répondit : “Ce que j’ai écrit, est écrit.”

23 Quand les soldats mirent Jésus en croix, ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Il y avait aussi la tunique ; elle était sans couture, tissée d’une pièce de haut en bas. 24 Ils se dirent donc entre eux : “Ne la déchirons pas : tirons-la au sort.” Ainsi devait s’accomplir l’Ecriture ; il y est dit en effet : Ils se sont partagé mes vêtements ; ils ont tiré au sort ma tunique. C’est bien ce que firent les soldats.

Les dernières paroles de Jésus

25 Debout près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie de Magdala. 26 Jésus vit la Mère et auprès d’elle le disciple qu’il aimait. Il dit à la Mère : “Femme, voici ton fils.” 27 Ensuite il dit au disciple : “Voici ta mère.” Et à partir de ce moment le disciple la reçut chez lui.

28 Avec cela, Jésus voyait que tout était accompli. Mais une parole de l’Ecriture devait encore s’accomplir. Jésus dit : J’ai soif. 29 Il y avait là un vase plein de vin fermenté et quelqu’un y plongea une éponge, la mit au bout d’une branche d’hysope et la porta à sa bouche. 30 Jésus prit ce vin fermenté et alors il dit : “Tout est accompli.” Il inclina la tête et il remit l’esprit.

Du côté ouvert jaillissent le sang et l’eau

31 Les Juifs ne voulaient pas que les corps des condamnés restent en croix durant le sabbat, d’autant plus que c’était la Préparation de la Pâque et ce sabbat était particulièrement important. Aussi les Juifs demandèrent-ils à Pilate de leur faire briser les jambes et de les enlever.

32 Les soldats s’approchèrent donc de ceux qui étaient en croix avec Jésus et brisèrent les jambes au premier puis à l’autre. 33 Arrivés auprès de Jésus, ils virent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes. 34 Seulement l’un des soldats lui enfonça sa lance dans le côté et il en sortit du sang et de l’eau.

35 Celui qui l’a vu donne ici son témoignage pour que vous croyiez : son témoignage est vrai et Lui sait qu’il dit vrai. 36 Ainsi s’accomplissait une parole de l’Ecri ture : Pas un de ses os ne sera brisé. 37 Et l’Ecriture dit encore : Ils verront celui qu’ils ont transpercé.

38 Après cela, Joseph d’Arimathie intervint auprès de Pilate. Il était disciple de Jésus, mais il ne le disait pas par crainte des Juifs. Il demanda de pouvoir retirer le corps de Jésus et Pilate le lui accorda. Il vint donc pour retirer le corps.

39 Nicodème vint aussi, celui qui au début avait rencontré Jésus de nuit ; il amenait près de cent livres d’huile, de myrrhe et d’aloès. 40 Ils prirent le corps de Jésus et l’enveloppèrent de bandes par-dessus les huiles parfumées, comme c’est la coutume chez les Juifs pour ensevelir.

41 A côté de l’endroit où l’on avait mis Jésus en croix, il y avait un jardin, et dans ce jardin un tombeau neuf où personne encore n’avait été mis. 42 Comme la fête juive de la Préparation était sur le point de commencer, et que ce tombeau était juste à côté, Jésus y fut déposé.

  • Premier Lettre aux Corinthiens 1,23
  • Evangile selon Saint Luc 23,11
  • Isaïe 50,6
  • Isaïe 53,4
  • Le Lévitique 24,16
  • Evangile selon Saint Jean 5,18
  • Les Psaumes 82,1
  • Le Livre de la Sagesse 6,3
  • Lettre aux Romains 13,1
  • Evangile selon Saint Marc 15,21
  • Genêse 22,6
  • Isaïe 53,12
  • Les Psaumes 22,18
  • Evangile selon Saint Marc 15,40
  • Evangile selon Saint Jean 13,23
  • Evangile selon Saint Jean 20,2
  • Evangile selon Saint Jean 21,7
  • Evangile selon Saint Jean 13,1
  • Evangile selon Saint Luc 12,50
  • Les Psaumes 69,21
  • Deuxieme Lettre à Timothée 4,7
  • Le Deutéronome 21,22
  • Lettre aux Galates 3,13
  • Les Psaumes 22,15
  • Evangile selon Saint Jean 7,37
  • Premier Lettre de Jean 5,6
  • L´Exode 12,46
  • Les Nombres 9,12
  • Les Psaumes 34,20
  • Zacharie 12,10
  • L´Apocalypse 1,7
  • Evangile selon Saint Marc 15,42
  • Evangile selon Saint Jean 11,44
  • Evangile selon Saint Jean 12,24
Jn 19,25

Ève était aux côtés d’Adam au moment de la chute. Maintenant, au moment de la restauration, ou de la seconde création, une autre femme se trouve auprès du Fils de l’homme, le second Adam. Jésus confie Marie à Jean et Jean à Marie. Jean témoigne qu’il a entendu ces deux phrases.

26. Le texte dit : la mère au lieu de sa mère. Il ne faut pas chercher d’abord dans la grammaire grecque qui permet parfois de supprimer le possessif ; l’Évangile a voulu que Marie soit pour toujours la Mère.

Jésus n’attendait aucune réponse de Jean ou de Marie. Il suffisait que la Parole ait été signifiée, comme au jour de l’Annonciation : “Tu conce-vras…” Rien n’est dit de ce que Marie a ressenti en ces moments où elle partageait les douleurs et l’humiliation de son Fils. Est-il pensable qu’elle n’ait eu que la compréhension “charnelle” de cette situation horrible, sans aucune intuition du mystère qui s’accomplissait ?

Si, l’instant d’après, le disciple aimé découvre que la mort du Fils unique est celle de l’Agneau rédempteur, c’est bien le premier effet de la parole de Jésus qui, comme toujours, a opéré ce qu’elle disait. L’acceptation par Marie de la croix que Dieu lui avait réservée a été la source d’une maternité spirituelle : Jean a été le premier de ses fils.

Il n’est pas question pour autant de nier la piété filiale de Jésus, soucieux d’assurer à Marie la protection sociale indispensable à une veuve sans enfants ; il a certainement voulu la libérer de l’emprise des frères et parents de Nazareth.

Le mot Femme est très normal dans la bouche de Jésus, galiléen et chef de famille, mais il y a une autre raison pour que Jean reprenne ce terme qu’on lisait déjà aux noces de Cana (2,4). Il avait fait de la figure de la Femme l’un des grands signes de l’Apocalypse (Ap 12) ; on y retrouve à la fois la Femme dont la descendance écrasera le serpent (Gn 3,15) et la mère de l’Emmanuel (Is 7,14).

Les croyants font partie d’une famille spirituelle. Comme un enfant a besoin de son père et de sa mère pour se développer normalement, le croyant a besoin de Marie et du Père céleste. C’est une doctrine constante de l’Église qui ne prétend nullement mettre la créature au même niveau que le Créateur.

Si c’est un malheur pour un enfant de ne pas avoir connu sa mère, ç’en est un pour le croyant lorsque sa religion ne s’exprime qu’en termes et sentiments masculins. Il existe une forme d’humilité, de joie et de paix intérieure, de piété simple, caractéristique de ceux qui ont su accueillir Marie sans pour autant rejeter leur Sauveur.

Jn 19,28

J’ai soif. Jésus est torturé par la soif ; mais Jean ne noterait pas ce détail s’il ne devait pas réveiller notre mauvaise conscience pour le peu que nous répondons à un tel amour qui ne fait qu’un avec le Dieu Amour.

Tout est accompli. Maintenant est achevée l’œuvre du Fils de Dieu fait homme : une re-création du monde. De la graine plantée en terre surgira l’Homme Nouveau.

Maintenant sont achevés les temps de préparation de la religion juive, où la Loi occupait la première place. Maintenant se termine une étape de l’histoire au cours de laquelle l’humanité se laissait dominer par ses craintes, consciente d’une fatalité qui était de fait sa dépendance de l’esprit du mal (He 2.15).

Ainsi commence une nouvelle étape de l’histoire, le temps de la Nouvelle Alliance de Dieu avec les hommes. L’Esprit va être communiqué à l’Église : c’est pourquoi Jean dit : il remit l’esprit, ce qui s’applique aussi au don de l’Esprit.

Jn 19,31

31. C’était la préparation de la Pâque, et tout près du lieu des exécutions, les Juifs descendaient la colline vers le temple pour l’immolation de l’agneau pascal. Cette année, Jean ne s’est pas mêlé à cette foule, il est là, au pied de la croix avec Marie et quelques femmes. Et voici que le soldat, comme le prêtre à la même heure au temple, saigne le Christ en croix jusqu’à la dernière goutte.

Le geste du soldat a dévoilé le mystère de “l’Agneau” (Jn 1,29). Le sang rédempteur est versé, non plus sur l’autel du temple, mais sur la terre désormais renouvelée, vivifiée par le sang du Christ. Et comme le “sang et l’eau” de l’accouchement, le sang et l’eau jaillis du côté du Christ annoncent les temps nouveaux dont le baptême et l’eucharistie sont les sacrements.

35. On peut s’étonner que Jean donne tant d’importance à son témoignage sur ce point qui nous semble un détail mineur. Mais il est probable qu’il pense ici à l’ensemble de son témoignage sur la mort de Jésus : il a été témoin oculaire de tout ce qu’il vient d’écrire, ce qui n’est pas le cas des autres évangélistes.

Lui sait qu’il dit vrai : Jean réserve habituellement cette forme grecque du pronom Lui pour le Christ proche de nous quoique invisible, comme en 1Jn 2,6 ; 3,6...

Le cœur ouvert de Jésus nous invite à découvrir le puissant et mystérieux amour qui a inspiré sa vie. Les souvenirs et les émotions de ses disciples vont s’atténuer avec le temps, mais ils découvriront aussi qu’il n’y a pas eu une parole, un geste, ou un silence de Jésus qui n’exprime son amour pour le Père. Le cœur ouvert par la lance est à l’origine de notre dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Ne nous perdons jamais en considérations pour expliquer notre foi : contemplons plutôt l’amour de Dieu et laissons-le nous transformer.

37. Jean s’appuie ici, comme au début de l’Apocalypse (1,7) sur les textes de Za 12,10 et 13,1.

38. Jésus vient de mourir entre deux bandits, et ce sont deux Pharisiens qui vont lui donner une sépulture convenable. Ils interviennent peut-être comme une façon de se racheter, parce qu’ils n’ont pas pu sauver Jésus devant le sanhédrin.

41. Le lieu des exécutions était une ancienne carrière proche des murs de Jérusalem. Des tombes avaient été creusées sur les côtés tandis que le fond de la carrière avait été remblayé et transformé en jardins. Au milieu se trouvait un rocher d’environ cinq mètres de haut qu’on appelait le Calvaire (c’est-à-dire le Crâne), et c’est là que s’élevaient les croix.

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