SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas

1 Jésus quitta cet endroit. Voici qu’il arrive aux frontières de la Judée par l’autre rive du Jourdain et de nouveau des foules se rassemblent autour de lui. Il recommence donc à les enseigner comme il avait coutume de faire.

2 A ce moment (se présentèrent des Pharisiens, et) ils lui posèrent cette question pour le mettre à l’épreuve : “Un mari est-il autorisé à renvoyer sa femme ?” 3 Et lui leur demande : “Qu’est-ce que Moïse vous a commandé ?” 4 Ils répondent : “Moïse a permis d’écrire un acte de divorce et de renvoyer la femme.” 5 Jésus leur dit : “Il a écrit là une loi adaptée à votre cœur endurci. 6 Mais Dieu, au commencement du monde, les fit homme et femme. 7 Pour cette raison, l’homme quittera son père et sa mère 8 et les deux seront une seule chair.

Ils ne sont plus deux, mais une seule chair. 9 Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni.”

10 De retour à la maison, les disciples l’interrogent de nouveau à ce sujet 11 et il leur déclare : “Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre, commet l’adultère à son égard ; 12 et si une femme renvoie son mari et en épouse un autre, elle aussi commet l’adultère.”

Laissez les petits enfants venir à moi

13 Certains lui amenaient de petits enfants pour qu’il les touche ; mais les disciples leur faisaient des observations.

14 Voyant cela Jésus se fâcha et leur dit : “Laissez les petits enfants venir à moi, ne les empêchez pas. Sachez que le Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 15 En vérité, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le Royaume de Dieu comme un enfant n’y entrera pas.”

16 Puis il les embrassa et les bénit en leur imposant les mains.

Jésus et l’homme riche

17 Comme Jésus se mettait en route, un homme courut au-devant de lui ; il tomba à genoux devant lui et l’interrogea : “Bon maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ?”

18 Jésus lui répondit : “Pourquoi m’ap pelles-tu : ‘bon’ ? Dieu seul est bon, nul autre que lui. 19 Tu connais les commandements : Ne tue pas, ne commets pas l’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne prends rien à autrui, respecte ton père et ta mère...”

20 L’autre déclara : “Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse.”

21 Alors Jésus le fixa du regard et l’aima ; il lui dit : “Une seule chose te manque. Va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres, tu auras ainsi un trésor dans le ciel ; puis reviens et suis-moi.”

22 L’homme fut très heurté par cette parole car il avait de grands biens ; il s’éloigna fort triste.

Il est plus facile à un chameau...

23 Alors Jésus jeta un regard sur ses disciples autour de lui ; il déclara : “Comme il est difficile à ceux qui ont de l’argent d’entrer dans le Royaume de Dieu.”

24 En entendant ces paroles, les disciples furent déconcertés ; mais de nouveau Jésus leur dit : “Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu. 25 Il est plus facile pour un chameau de passer par le trou d’une aiguille, que pour un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu.”

26 Les disciples étaient complètement déroutés et se demandaient les uns aux autres : “Qui donc sera sauvé ?” 27 Jésus les fixa du regard et leur dit : “Pour les hommes, c’est impossible, mais non pour Dieu. Car pour Dieu tout est possible.”

La récompense promise

à ceux qui suivent Jésus

28 Pierre fit alors remarquer : “Nous, nous avons tout laissé pour te suivre.”

29 Jésus répondit : “En vérité, je vous le dis : personne ne laissera maison, frères et sœurs, mère, père ou enfants, ou champs, à cause de moi et de l’Evangile, 30 sans recevoir cent fois plus dès à présent en ce monde, en maisons, frères, sœurs, mères, enfants et champs, même avec les persécutions ; et dans le monde à venir il aura la vie éternelle.

31 Beaucoup qui sont parmi les premiers seront derniers, mais les derniers seront premiers.”

Pour la troisième fois Jésus annonce sa passion

32 Ils étaient en route, montant à Jérusalem, et Jésus marchait devant eux. Ils étaient déconcertés, et ceux qui suivaient avaient peur.

De nouveau Jésus prit avec lui les Douze pour leur dire ce qui allait lui arriver : 33 “Maintenant nous montons à Jéru salem et le Fils de l’Homme va être livré aux chefs des prêtres et aux maîtres de la Loi qui le condamneront à mort et le remettront aux mains des étrangers ; 34 ils vont l’humilier, cracher sur lui, le fouetter et le tuer, mais il ressuscitera le troisième jour.”

Jacques et Jean demandent

les premières places

35 C’est alors que Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchent de lui et lui disent : “Maître, nous voulons que tu fasses pour nous ce que nous allons te demander.” 36 Jésus leur répond : “Que voulez-vous que je fasse pour vous ?” 37 Ils reprennent : “Accorde-nous d’être as sis, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, pour partager ta gloire.”

38 Jésus leur dit : “Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire, ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé ?” 39 Ils lui disent : “Nous le pouvons !”

Jésus leur dit : “Vous boirez donc la coupe que je vais boire et vous serez baptisés du même baptême que moi. 40 Mais les sièges à ma droite ou à ma gauche, ce n’est pas à moi de les donner ; ils sont réservés à d’autres.”

41 En entendant cela, les dix autres s’indignent contre Jacques et Jean. 42 Alors Jésus les appelle et leur dit : “Vous savez que chez les païens, ceux qui font figure de chefs se conduisent en dictateurs, et leurs grands personnages abusent de leur autorité. 43 Cela ne devra pas être chez vous.

Si l’un d’entre vous veut être grand, qu’il se fasse votre serviteur. 44 Et si l’un d’entre vous veut être le premier, qu’il soit l’esclave de tous. 45 Car le Fils de l’Homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude.

L’aveugle de Jéricho

46 Ils arrivent à Jéricho. Puis, comme il sort de la ville avec ses disciples et bon nombre de gens, un mendiant est là assis au bord du chemin ; c’est Bartimée, le fils de Timée, et il est aveugle.

47 Quand il apprend que c’est Jésus de Nazareth, il se met à crier : “Jésus, fils de David, aie pitié de moi !” 48 Beaucoup le sermonnent pour le faire taire, mais il crie encore plus fort : “Fils de David, aie pitié de moi !”

49 Jésus s’arrête et dit : “Appelez-le.” On appelle l’aveugle et on lui dit : “Courage, lève-toi, il t’appelle.” 50 L’aveugle laisse son manteau, et d’un bond il est près de Jésus.

51 Jésus lui dit : “Que veux-tu que je fasse pour toi ?” L’aveugle répond : “Rabbouni, que je voie !” 52 Alors Jésus lui dit : “Va ! ta foi t’a sauvé !” A l’instant même cet homme voit ; et il se met à suivre Jésus sur le chemin.

  • Evangile selon Saint Matthieu 19,1
  • Evangile selon Saint Matthieu 5,32
  • Evangile selon Saint Luc 16,18
  • Le Deutéronome 24,1
  • Genêse 1,27
  • Genêse 2,23
  • Evangile selon Saint Matthieu 5,31
  • Evangile selon Saint Luc 16,18
  • Evangile selon Saint Matthieu 19,9
  • Evangile selon Saint Matthieu 11,12
  • Evangile selon Saint Matthieu 5,18
  • Evangile selon Saint Matthieu 5,32
  • Evangile selon Saint Luc 16,16
  • Premier Lettre aux Corinthiens 7,10
  • Evangile selon Saint Matthieu 19,13
  • Evangile selon Saint Luc 18,15
  • Evangile selon Saint Matthieu 18,3
  • Evangile selon Saint Matthieu 18,1
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,26
  • Evangile selon Saint Marc 9,33
  • Evangile selon Saint Marc 10,43
  • Evangile selon Saint Luc 9,46
  • Evangile selon Saint Luc 22,26
  • Evangile selon Saint Matthieu 10,40
  • Evangile selon Saint Luc 14,11
  • Evangile selon Saint Luc 18,14
  • Evangile selon Saint Matthieu 19,16
  • Evangile selon Saint Luc 18,18
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,16
  • L´Exode 20,12
  • Evangile selon Saint Matthieu 6,20
  • Evangile selon Saint Luc 12,33
  • Evangile selon Saint Marc 4,19
  • Evangile selon Saint Matthieu 19,27
  • Evangile selon Saint Luc 22,28
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,16
  • Evangile selon Saint Luc 13,30
  • Evangile selon Saint Matthieu 7,13
  • Evangile selon Saint Matthieu 8,11
  • Evangile selon Saint Matthieu 25,10
  • Evangile selon Saint Luc 13,22
  • Evangile selon Saint Matthieu 19,30
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,16
  • Evangile selon Saint Luc 13,30
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,17
  • Evangile selon Saint Luc 18,31
  • Evangile selon Saint Jean 11,7
  • Evangile selon Saint Jean 11,16
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,20
  • Evangile selon Saint Luc 22,24
  • Evangile selon Saint Matthieu 23,11
  • Evangile selon Saint Marc 9,35
  • Evangile selon Saint Luc 12,50
  • Evangile selon Saint Marc 10,51
  • Evangile selon Saint Matthieu 10,34
  • Evangile selon Saint Matthieu 16,2
  • Evangile selon Saint Luc 12,49
  • Evangile selon Saint Marc 14,36
  • Les Psaumes 75,9
  • Isaïe 51,17
  • Actes des Apôtres 12,2
  • Evangile selon Saint Luc 12,50
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,25
  • Evangile selon Saint Luc 22,24
  • Evangile selon Saint Matthieu 19,28
  • Evangile selon Saint Marc 9,35
  • Evangile selon Saint Luc 9,48
  • Evangile selon Saint Marc 9,33
  • Evangile selon Saint Matthieu 18,1
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,26
  • Evangile selon Saint Luc 9,46
  • Evangile selon Saint Luc 22,26
  • Evangile selon Saint Matthieu 10,40
  • Evangile selon Saint Marc 10,15
  • Evangile selon Saint Luc 14,11
  • Evangile selon Saint Luc 18,14
  • Evangile selon Saint Matthieu 23,1
  • Evangile selon Saint Marc 12,37
  • Evangile selon Saint Luc 20,45
  • Evangile selon Saint Luc 11,39
  • Isaïe 53,11
  • Premier Lettre à Timothée 2,5
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,29
  • Evangile selon Saint Luc 18,35
  • Evangile selon Saint Luc 9,48
  • Evangile selon Saint Matthieu 9,27
  • Evangile selon Saint Matthieu 20,29
  • Evangile selon Saint Luc 18,35
  • Evangile selon Saint Marc 5,21
  • Evangile selon Saint Luc 8,40
  • Evangile selon Saint Luc 7,50
Mc 10,1

Dans les paragraphes qui suivent, les trois Évangiles synoptiques se suivent. L’Évangile montre les affrontements victorieux de Jésus avec les deux partis qui s’uniront pour le condamner : les Pharisiens et les Saducéens.

Les Pharisiens d’abord. On nous parle d’un piège. Jésus a devant lui deux groupes qui s’opposent sur le plan des rapports avec le pouvoir romain. S’il dit qu’il faut payer l’impôt à César, c’est-à-dire à l’empereur, les Pharisiens nationalistes vont le discréditer auprès du peuple ; s’il dit de ne pas le payer, les Hérodiens, alliés des Romains le feront condamner. Le récit montre l’adresse de Jésus pour échapper au piège.

Pourtant, ce n’était pas une raison suffisante pour garder ce récit, il faut qu’il touche quelque chose d’important. Il est très difficile qu’un groupe religieux puissant ne prenne pas des positions politiques, et le grand danger est qu’il confonde la cause de Dieu avec la sienne. Jésus est venu nous révéler l’ampleur et la profondeur du mystère de Dieu, devant lui il n’y a ni Hérodiens ni Pharisiens mais seulement des hommes qui de temps en temps mettent dans leurs décisions ce qu’ils portent de mieux en eux.

Si Jésus a annoncé la ruine de Jérusalem et de la province juive par les armées romaines, il ne pouvait pas ne pas voir que les tensions allaient croissant entre les diverses factions de son peuple. La ruine de Jérusalem a été préparée par des années de violence, de meurtres et de représailles comme on en avait rarement vues.

17. Ce qui est de César, c’est-à-dire ce qui est de sa compétence.

Le César de Rome n’était pas Dieu, même s’il le prétendait. Il avait imposé son autorité et l’usage de la monnaie romaine, mais il ne pouvait exiger la soumission d’une conscience qui n’appartient qu’à Dieu. Il n’était pas non plus “l’ennemi de Dieu” comme le pensaient les Pharisiens, et pour servir le royaume de Dieu, il n’était pas nécessaire de refuser l’impôt à César.

La réponse de Jésus invite les habitants du monde à un discernement : ne pas voir dans ses ennemis les suppôts du diable, et en son propre parti le rempart des droits de Dieu et des valeurs chrétiennes.

Mc 10,13

Marc a voulu mettre côte à côte les affrontements de Jésus avec les deux partis les plus importants du peuple juif : après les Pharisiens, les Saducéens (voir Lexique : Sectes). Les Saducéens — les chefs des prêtres — sont des gestionnaires du peuple de Dieu. Ils ne croient pas au spirituel ni à la résurrection, innovations funestes selon eux, qui affaiblissent la solidarité nationale et le pouvoir de l’appareil central. Dans la Bible ils n’attachent d’importance qu’au Pentateuque où l’on parle beaucoup des prêtres et de leurs droits, et pas du tout de la résurrection.

20. L’objection est tirée de la Bible, plus précisément du Pentateuque, comme il se doit. Les Saducéens se réfèrent à la loi qu’on lit en Dt 25,5 et qui est le prétexte du livre de Ruth.

24. Vous ne connaissez pas la puissance de Dieu, et tout ce que vous imaginez n’est qu’une caricature de la résurrection.

Vous ne connaissez pas les Écritures. Seuls les livres les plus tardifs de l’Ancien Testament parlaient de la résurrection, mais de fait, toute la Bible nous présente un Dieu vivant qui fait des hommes ses amis.

Je suis le Dieu d’Abraham… Si Dieu s’est lié à eux d’une telle façon, comment pourrait-il être indifférent à leur mort et les laisser disparaître à jamais tandis qu’il jouit tranquillement de sa Gloire ?

La réponse de Jésus est remarquable, non pas d’abord parce qu’il a trouvé la réponse dans le Pentateuque, mais parce qu’il est allé droit au seul argument qui tienne aujourd’hui encore quand nous nous interrogeons sur notre propre destin. Aucun raisonnement ne tient quand on regarde en face le départ définitif et la réduction au silence total que signifie la mort. Mais si nous avons éprouvé la sollicitude de Dieu, ses interventions directes et sa fidélité qui a conduit notre vie au fil des années, nous serons disposés à accepter tout ce qu’il nous offrira, sachant que ce ne peut être ni l’oubli définitif, ni une vie diminuée.

Rappelons que le grand Platon, qui croyait fermement en l’immortalité de l’âme, confessait l’insuffisance de ses raisons mais se fiait à un instinct qui, disait-il, s’appuyait sur d’anciennes révélations. Jésus n’avait sûrement pas à se lancer plus que lui dans les raisons philosophiques, il va à ce que toute la Bible nous enseigne, la fidélité de Dieu.

La résurrection est beaucoup plus que la survie de “quelque chose de nous”, c’est une transfiguration de toute la personne. Ce sera une œuvre de grâce, un don de Dieu : nous renaîtrons de Dieu lui-même (Lc 20,36)..

Tant que nous sommes dans le monde présent, un monde où la matière et le temps sont notre lot naturel, il nous est impossible d’imaginer le “monde nouveau”, “les cieux nouveaux et la terre nouvelle” dont Jésus, après les prophètes, nous annonce la venue (Is 65,17 ; Ap 21,1-4).

Mc 10,17

Le maître de la Loi pose une question assez courante alors, car certains avaient aligné toutes les prescriptions de la Bible. La tâche était délicate car un certain nombre d’entre elles se contredisent, étant l’œuvre d’auteurs de différentes époques.

On comptait six cent treize préceptes au total, et Jésus propose un commandement qui n’en faisait pas partie.

Car le décalogue demandait de servir Dieu, non de l’aimer ; et si le Deutéronome parlait à mainte reprise d’aimer Dieu (6,12 ; 13,4 ; 30.15…), il s’adressait au peuple d’Israël comme un tout, même s’il disait “tu” ; et c’était pour l’exhorter à n’avoir pas d’autre Dieu que Yahvé. Lorsque Jésus met l’accent sur “tout ton cœur”, “toute ton âme”, il change l’adresse du tu : c’est à chacun d’en remplir sa vie.

Aimer Dieu n’est pas un commandement comme les autres qui indiquent des actions particulières que nous devons faire ou éviter, par ex-emple : “tu te reposeras le jour du Seigneur”, ou “tu ne commettras pas d’adultère”. Quand il s’a git d’aimer Dieu, toute la vie est en cause.

C’est la raison pour laquelle l’amour de Dieu n’est pas présenté dans le Nouveau Testament comme un commandement, mais comme le premier fruit de l’Esprit que Dieu donne à ses fils et ses filles : Rom 8,15 et 22. Dieu est le premier aimé (Mt 6,9-10 ; 1J 4,17), tout spécialement en la personne de son Fils : 2Cor 5,15 ; 1P 1,8. Il n’y a pas d’amour authentique du prochain sans cet amour de Dieu : 1J 5,2.

30. Écoute Israël. Ce texte de Dt 6,5 est le credo des Juifs qui le récitent chaque jour comme le demande Dt 6,7.

De tout ton cœur. Il faudrait traduire : “de tout ton esprit”, car le cœur désigne l’intérieur de l’homme, son esprit et sa conscience. Il faut un choix, et qu’on ne laisse pas en réserve quelque autre ambition qu’on pourrait sans doute satisfaire tout en se donnant à Dieu : “en toutes choses tu rechercheras ce qu’il attend de toi”.

De toute ton âme : avec le sens que ce mot a en hébreu : toute ta capacité d’aimer et de te passionner.

De toute ta force. Laissons de côté le “je veux” qui voudrait surmonter les obstacles à la force du poignet. C’est bien plutôt la décision tranquille de ne jamais se contenter de ce qui est à mi-chemin. C’est la persévérance et la fraîcheur de l’esprit qui, après des années, sait encore se renouveler et se montrer créatif dans l’art d’aimer.

De toute ton intelligence. Dans le Deutéronome il n’y avait que ces trois termes : cœur, âme et force, mais, comme nous venons de dire, les trois mots grecs couvraient mal le sens des trois mots hébreux. Pour cette raison Marc ajoute “intelligence” et retrouve ainsi le sens original.

31. Et voilà le deuxième… Matthieu écrit : Il y en a un deuxième qui lui est “semblable” (Mt 22,39), et certains ont tiré parti de cet adjectif pour faire entendre que l’amour du prochain tenait lieu d’amour de Dieu. Jean n’ajoute-t-il pas : Celui qui n’aime pas son prochain qu’il voit, comment pourrait-il aimer Dieu qu’il ne voit pas (1Jn 4,20) ? Il est donc heureux que Marc nous ait laissé sans équivoque possible le “commandement” de l’amour pour Dieu lui-même.

À chaque époque les chrétiens ont été tentés de réduire la Parole de Dieu à ce qui leur semblait raisonnable. Aujourd’hui, dans un monde qui ne voit que l’immédiat, Dieu n’a plus guère sa place du rant les quelque soixante années où nous définissons pour toujours notre sort ; après, on ne peut que regretter d’être passé à côté de l’essentiel.

Si l’on veut commenter ce texte il faudra rappeler d’abord la sentence de Jésus en Mc 8,36 ; il faudra dire ensuite qu’une personne n’existe pour nous qu’à la mesure du temps et de l’argent que nous lui consacrons. Chacun pourra alors se demander s’il consacre plus de temps à la re cher che de Dieu qu’à regarder, avec ennui ou avec convoitise, ses idoles familières (le mot grec idole signifie : image).

Mc 10,23

Il ne faut pas généraliser : bien des maîtres de la Loi allaient pieds nus, et lorsqu’ils donnaient une consultation ils devaient se contenter de ce qu’on leur offrirait. Dès les commencements de l’Église il a fallu se mettre en garde contre les prétentions des nouveaux docteurs, lesquels trouvaient normal de se distinguer jusque dans leur habillement et de voir leur avenir assuré par des personnes tout aussi nécessiteuses qu’eux-mêmes.

Mc 10,28

41. Cette femme était la seule, parmi tant de fidèles, qui ait donné à Dieu ce qu’il méritait : elle personnifie les nombreux pauvres qui n’ont pratiquement rien mais qui trouvent pourtant la façon de partager le peu qu’ils possèdent. Une personne modeste est souvent capable de sacrifier une partie de ses heures de travail pour se former et pouvoir participer ainsi à une action collective au service des autres ; pendant ce temps certains disent : “Moi, je ne peux pas faire la même chose, mon salaire est élevé et je perdrais trop.” Le mince sa laire que perd le pauvre ne vaut-il pas beaucoup plus que le salaire élevé que d’autres ne veulent pas perdre ? Seul le pauvre peut donner tout ce qu’il a pour vivre.

Mc 10,35

Ce chapitre réunit des avertissements de Jésus destinés à la première génération chrétienne, à ceux qui l’entourent. L’histoire nous dit que les années de l’Évangile ont été relativement calmes si on les compare avec la période antérieure et surtout avec les années suivantes en 55-70. Jésus annonce le retour des troubles et des faux messies, reconnus tels par beaucoup de ceux qui ont rejeté l’unique Sauveur (13,6) ; c’est alors que les persécutions tomberont sur la minorité chrétienne, rejetée comme lui par son peuple.

Aussitôt commenceront des temps nouveaux, la ruine de Jérusalem et l’extension de l’Évangile aux nations du monde romain en seront le premier signe (13,10 ; Mt 26,13). Ensuite, l’histoire pourra durer, Jésus n’en dit rien.

3. Les prophètes avaient parlé de la crise qui inaugurerait le royaume universel de Dieu. Selon plusieurs d’entre eux, toutes les nations du monde s’uniraient pour détruire Jérusalem, la ville sainte, mais au moment le plus désespéré, Dieu interviendrait pour établir son propre règne (Is 66,18 ; Ez 38 ; Jl 4 ; Za 14).

C’est la raison pour laquelle les apôtres pensent à la fin du monde lorsque Jésus parle du temple détruit. Jésus répond que la tragédie est proche, mais ce ne sera pas la fin du monde.

4. Jésus s’assied sur le mont des Oliviers, à 500 mètres du Temple à vol d’oiseau, séparé par le ravin du Cédron. Le Temple venait d’être reconstruit par Hérode.. Les pierres énormes (plus de cinq mètres de long) ; les ornements donnés par les riches et par les rois, comme par exemple les portes couvertes d’or.

On interroge Jésus en privé, car on devine que cette prophétie renferme des secrets très graves, outre que c’est un thème séditieux (voir 14,57). Seul André, le frère de Simon Pierre, se joint au groupe des trois.

7. Il s’agit des années qui précèdent la ruine de Jérusalem.

8. Les premières douleurs de l’accouchement. La crise de la nation juive peu après Jésus ressemble à celles que d’autres civilisations ont connues : quelque chose meurt et quelque chose renaît.

10. Ce n’est pas là un signe de la fin du monde ; le paragraphe doit se comprendre dans le cadre de la tragédie qui allait s’abattre sur la Palestine trente ans plus tard. La ruine de Jérusalem et du Temple ne se produira pas avant que l’Évangile n’ait été proclamé dans tout l’empire romain. Voir 14,9 et 2Th 2,6

12. Les temps de persécution sont, malgré les apparences, un temps de mission privilégié.

Mc 10,46

Ce paragraphe se rapporte à la crise juive des années 66-70. L’abomination du dévastateur (Dn 11,31 et 12,11) désigne une introduction des idoles de l’envahisseur dans le lieu saint. Cela s’est produit peu d’années avant la ruine de l’an 70.

19. Car ce sera un temps d’épreuve. Cette crise sera comme une venue de Dieu et un jugement de l’histoire. Si le Seigneur n’avait pas abrégé ces jours : les pires épreuves n’égalent pas ce que méritent nos fautes. Par égard pour ses élus : qui intercèdent en faveur des pécheurs.

21. Marc revient à l’avertissement du début (13,6) : méfiez-vous des libérateurs politiques qui se présentent comme le Messie. Les élus, c’est-à-dire les disciples de Jésus, ne se laisseront pas entraîner par ce nationalisme qui doit finir sur un échec : il voudrait donner à Israël le salut quand il a laissé passer l’heure de Dieu (Lc 19,42).

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