SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

L’appel d’Isaïe

1 L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et surélevé ; les pans de son manteau remplissaient le Sanc tuaire. 2 Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; chacun d’eux avait six ailes ; de deux ailes ils se couvraient la face, de deux ailes ils se cou vraient les pieds, de deux ailes ils volaient.

3 Ils se criaient l’un à l’autre : “Saint, saint, saint, Yahvé Sabaot ! Toute la terre est remplie de sa Gloire.” 4 Cette acclamation faisait trem bler les poteaux du portail : le Temple se remplit de fumée.

5 Alors je dis : “Malheur à moi, je suis perdu ! Oui, je suis un homme aux lèvres impures, je vis au milieu d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le roi, Yahvé Sabaot !”

6 L’un des séraphins vola vers moi. Dans sa main il tenait un charbon ar dent qu’il avait pris sur l’autel avec des pincettes. 7 Il me toucha la bouche et me dit : “Regarde, ce charbon a touché tes lèvres, ta faute est effacée, ton péché est pardonné.”

8 Alors j’entendis la voix du Seigneur : “Qui enverrai-je, disait-il, qui ira pour nous ?” Je répondis : “Me voici, envoie-moi !”

9 Alors le Seigneur me dit : “Va ! Tu diras à ce peuple : Ecoutez, écoutez donc sans comprendre ! Regardez, regardez toujours sans rien voir !

10 Tu vas endurcir le coeur de ce peuple, boucher ses oreilles et obscur cir ses yeux ; que surtout ses yeux ne voient pas, que ses oreilles n’en tendent pas... sinon son coeur comprendrait, il se convertirait et serait guéri.”

11 Je répondis : “Jusqu’à quand Seigneur ?” Le Seigneur me dit : “Jusqu’à ce que les villes soient détruites, inhabitées, les maisons sans personne, les champs dévastés et ravagés, 12 jusqu’à ce que Yahvé en ait chassé les hommes et que la terre reste à l’abandon.

13 S’il en restait encore un dixième, il serait brûlé à son tour comme la souche du térébinthe et du chêne lorsqu’ils sont abattus. De la souche, pourtant, sortira une race sainte.”

  • Premier livre des Rois 22,19
  • Les Nombres 21,6
  • Le Deutéronome 8,15
  • Isaïe 14,29
  • Ezéquiel 1,11
  • Les Psaumes 29,9
  • Sophonie 3,9
  • L´Exode 3,6
  • Les Juges 6,22
  • L´Exode 29,36
  • Premier livre des Rois 22,20
  • Evangile selon Saint Matthieu 13,14
  • Actes des Apôtres 28,26
  • Ezéquiel 2,5
  • Evangile selon Saint Jean 9,39
  • Isaïe 35,5
  • Isaïe 42,18
  • Isaïe 29,9
  • Evangile selon Saint Jean 12,43
  • L´Exode 10,1
  • Isaïe 4,3
Is 6,1

Ce jour-là, l’an 740, Isaïe est dans le Temple, ou plutôt, il se voit en esprit dans le Temple. Là, dans la salle la plus reculée où se trouve l’arche, il n’y a que la présence divine : Yahvé siège en roi et la traîne de son manteau remplit l’antichambre comme pour exprimer le débordement de la sainteté et du pouvoir de Dieu sur le Lieu Saint et sur la ville de Jérusalem.

Au cours de ces brefs instants, Isaïe rencontre Dieu d’une manière intime, authentique, et cette rencontre le marque pour le reste de sa vie. C’est quelque chose d’impossible à exprimer, et Isaïe n’essaye même pas de décrire cette communication spirituelle de Yahvé avec lui. Sa vision, les images vues et les paroles entendues sont comme des éclairs jaillissant de cette mystérieuse et indicible rencontre.

Isaïe parle du Dieu saint, ou totalement autre, infiniment différent de toute créature. Au moment précis où il se fait présent, il est hors de notre portée. Dieu Saint est une façon de dire que Dieu est mystère. Isaïe reste suspendu à la présence de Dieu et, en même temps, il est envahi par une crainte qui n’est pas la peur. En présence du Dieu Saint, l’homme se sent pécheur, non pas à cause d’un péché en particulier, mais à cause de sa propre nature. Il se sent incapable de se mettre entre les mains de Dieu qui l’enveloppe de sa présence.

Malheur à moi, je suis perdu ! Dieu n’a-t-il pas dit : “L’homme ne peut pas me voir et vivre (Ex 33,20). Mais Dieu prend les devants : un séraphin s’approche d’Isaïe avec une braise illustrant extérieurement une purification intérieure par le feu divin. Isaïe est pardonné au moment précis où il répond par un acte de foi et où il accepte totalement sa mission. A partir de ce moment-là, Isaïe saura et dira qu’il faut choisir : ou croire en Yahvé, ou bien être détruit par le contact avec le Saint.

Séraphins, c’est-à-dire “brûlants”. Les Israélites croyaient depuis toujours aux bons et mauvais esprits. Depuis leur séjour au désert, ils attribuaient à certains de ces esprits la forme de serpents brûlants ; lire Nb 21,4-9 et 2 R 18,4 sur le sujet. Ces textes nous aident à comprendre pourquoi Yahvé se manifeste entouré de séraphins fantastiques aux visages humains. Etant supérieurs aux hommes, ces êtres peuvent vivre près de Dieu, mais ils doivent se protéger de la splendeur de la Gloire divine.

La Gloire de Dieu désigne souvent dans la Bible l’irradiation de Dieu et de son mystère. Du Temple de Jérusalem, qui est comme le centre du monde, son pouvoir s’étend jusqu’au bout de la terre. Ainsi, Dieu reste dans le secret de son mystère, mais son énergie est présente partout et à tout moment

Isaïe reçoit sa mission :

— Il sera le porte-parole de Dieu.

— Au lieu de croire, le peuple s’endurcira.

— Ce sera la cause de la ruine de Juda. Il n’en restera que la racine, d’où renaîtra quelque chose de nouveau.

Ecoutez, écoutez donc... Dieu parle ici de façon ironique. Ils auront beau écouter...le message du prophète. Ils ont beau regarder...les événements dont ils sont les témoins et à travers lesquels Dieu leur parle. Isaïe dénoncera bien des fois ce double aveuglement volontaire (1,12 ; 28,9-12). Le temps du verbe hébreu peut ici se traduire au présent ou au futur : c’est déjà vrai et cela ne fera qu’embellir.

Tu vas endurcir. Le texte dit même : “Endurcis...” mais avec une forme difficile à traduire qui signifie : Tu vas faire, ou tu vas être l’occasion qu’ils s’endurcissent. La fin de la phrase montre bien que Dieu parle de façon ironique : Quel malheur pour eux s’ils devaient se convertir ! Mais c’est seulement ainsi que Dieu panserait toutes les blessures de son peuple (1,5 ; 1,26-28).

Il est bien évident que si l’on ne voit pas cette ironie, qu’on retrouvera en de nombreux passages des prophètes, ni le mode spécial du verbe hébreu, on pourrait se scandaliser en pensant que Dieu envoie le prophète uniquement pour qu’on ne l’écoute pas et que le peuple se perde. Mais les prophètes ne parlent pas comme les livres de piété.

Ces versets ne s’appliquent pas seulement à la mission d’Isaïe : Jésus lui-même (Mc 10,4), et après lui les apôtres (Actes 28,26 et Jn 12,40), se souviendront de ces paroles pour exprimer le résultat de leur propre mission. Face à la parole de Dieu et au langage des événements, bien des personnes et des groupes humains se ferment et refusent le message qui aurait pu les sauver. La parole de Dieu est pour notre relèvement ou notre perte suivant la manière dont nous l’accueillons. (Luc 2,34).

Sélectionnez un verset à souligner
Sélectionnez un verset à favori
Sélectionnez un verset à partager
Sélectionnez un verset ou une note à commenter
Envoyez-nous vos commentaires sur ce verset ou cette note:

Afin de vous répondre, merci de renseigner les informations suivantes:

Sélectionnez un verset à modifier
Cliquez n'importe où sur le texte de la note pour le modifier
Cliquez n'importe où sur le texte d'introduction pour le modifier
Sélectionnez un verset à modifier ou ajoutez une liste de références
Édition de notes bibliques

Modification du titre du chapitre (dans le sélecteur de chapitre)

(lorsque vous appuyez sur Enregistrer les modifications, la page s'actualise automatiquement)

Titre actuel:

Édition d'introduction

Édition d'références

Verset sélectionné:

Références pour ce verset:

  • Pas de références
Conózcanos
Contacto
Conózcanos
Contacto