SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

1 Réveille-toi, réveille-toi, arme-toi de force, Sion ! Habille-toi de belles robes, Jérusalem ville sainte, car plus jamais l’incirconcis ou l’impur n’entreront chez toi.

2 Secoue ta poussière et viens prendre ta place, Jérusalem ! Arrache les chaînes de ton cou, fille de Sion, la prisonnière !

3 Car voici ce que dit Yahvé : Vous avez été vendus pour rien, vous serez rachetés sans argent.

4 Oui, c’est le Seigneur Yahvé qui le dit : Mon peuple est descendu autrefois en Egypte pour y séjourner, ensuite l’Assyrie l’a opprimé sans raison. 5 Que ferai-je maintenant, dit Yahvé, quand mon peuple a été enlevé sans que j’y gagne, quand ses maîtres poussent des cris de triomphe et tout au long du jour mon nom est discrédité ?

6 C’est pourquoi ce jour-là mon peuple connaîtra mon Nom. Il saura qui a dit : “Me voici”.

7 Qu’ils sont beaux sur les montagnes,

les pieds du porteur de bonnes nouvelles,

de celui qui annonce paix et bonheur,

qui proclame le salut et qui dit à Sion :

“Ton Dieu règne !”

8 Ecoute la voix de tes guetteurs,

ensemble ils poussent des cris de joie,

car ils l’ont vu de leurs yeux :

Yahvé revenait à Sion !

9 Eclatez toutes en cris de joie, ruines de Jérusalem,

car Yahvé a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem.

10 Yahvé, le Saint, a retroussé ses manches à la face des peuples,

et sur la terre entière on a vu le salut de notre Dieu.

11 Quittez ces lieux, sortez de Babylone !

Vous n’aurez plus à toucher rien d’impur.

Sortez du milieu d’elle et purifiez-vous,

vous qui portez les objets de Yahvé !

12 Vous n’en sortirez pas dans l’affolement,

vous ne partirez pas comme des fuyards,

car Yahvé marchera devant vous,

et c’est le Dieu d’Israël qui fermera la marche.

Le châtiment qu’il a subi nous apporte la paix

13 Mon serviteur enfin réussira :

il s’élèvera et se verra porté au plus haut.

14 Tous ont été horrifiés à son sujet,

car il n’avait plus figure humaine,

son apparence n’était plus celle d’un homme.

15 De même la multitude des peuples s’émerveillera,

et les rois eux-mêmes resteront sans paroles,

quand ils verront ce qu’on ne leur a jamais dit,

quand ils découvriront ce qu’ils n’ont pas appris.

  • Ezéquiel 44,9
  • Isaïe 50,1
  • Premier Lettre de Pierre 1,18
  • Lettre aux Romains 2,24
  • Isaïe 41,4
  • Isaïe 40,9
  • Lettre aux Romains 10,15
  • L´Apocalypse 14,6
  • Ezéquiel 43,1
  • Deuxieme Lettre aux Corinthiens 6,17
  • L´Apocalypse 18,4
  • L´Exode 14,14
  • Actes des Apôtres 3,13
  • Evangile selon Saint Jean 12,32
  • Lettre aux Philippiens 2,9
  • Isaïe 49,7
  • Michée 7,16
  • Lettre aux Romains 15,21
Is 52,7

C’est le quatrième et dernier chant du Serviteur de Yahvé ; c’est ici que le prophète connu comme le “deuxième Isaïe” livre tout son message, et c’est peut-être le dernier mot de l’Ancien Testament en fait de Rédemption.

Ç’avait été une grosse épreuve pour la foi quand le peuple de Dieu avait été détruit, en même temps que la Ville Sainte et le Temple. Car si Yahvé n’était pas le Dieu qui sauve, il n’était plus rien. Et jusqu’au bout on avait compté sur un miracle. Mais ici le prophète révèle un autre visage de Dieu et ouvre pour Israël d’autres perspectives que de rentrer en Terre promise pour y restaurer l’ancien royaume. Dieu sauve le monde ; il le sauve grâce à ceux qu’il aime ; il sauve le monde en se servant de ses humiliations.

Il fallait donc qu’Israël soit la victime, et si Dieu envoie un Sauveur, il sera, lui, la victime.

Depuis des milliers d’années, les hommes avaient coutume de sacrifier des animaux - et parfois des êtres humains. C’était une façon de se décharger sur eux de leurs propres fautes tout autant que des mauvais coups du sort. Mais ces sacrifices, ou cette élimination de ceux que l’on rendait responsables de la colère de Dieu ne brisaient pas le cycle de la violence. Ici nous avons la réponse de Dieu à nos péchés : il nous sauve par la souffrance des innocents et plus encore par le sacrifice volontaire de celui qui accepte de prendre sur lui le péché du monde.

En écrivant ces lignes, le prophète pense au petit groupe de Juifs fidèles exilés à Babylone : ils étaient méprisés. Ils n’avaient pourtant pas mérité cette humiliation par leurs propres péchés : ils portaient le péché du monde violent et irresponsable dans lequel ils vivaient. Ces croyants étaient punis pour les crimes de leur peuple, Israël. Cependant, Dieu allait faire d’eux le germe d’un peuple saint : il verra une descendance, ses jours seront prolongés. Cette merveille de Dieu allait surpasser toutes les autres et, les rois, en la voyant, seraient émerveillés.

Ce chant est fait pour nous émerveiller aussi. Le prophète qui l’écrivait cinq siècles avant le Christ se référait apparemment à l’humiliation du peuple de Dieu qui, à cette époque comme aujourd’hui, est l’instrument du salut ; mais ce poème traçait d’avance l’image de Dieu fait homme qui s’abaisse jusqu’à mourir sur la croix. Quand nous lisons la Passion du Christ dans l’évangile, nous nous rendons compte que les évangélistes étaient frappés par la ressemblance entre le jugement et la mort de Jésus et ce que le prophète avait annoncé. En présentant Jésus, les apôtres se rapportent plusieurs fois à ce texte : Actes 8,32 ; 1 P 2,24.

Qui pouvait croire ce que nous venons d’apprendre ? Comment ceux qui entendent Pierre, Paul ou Jean vont-ils accepter leur proclamation d’un sauveur crucifié ? Voir Jn 12,38 ; 1 Co 1,22 ; Rm 10,16. Et de nos jours, peut-être que beaucoup de chrétiens ne comprennent pas ce qui se passe dans le monde lorsque meurent tant d’innocents et pourquoi les chrétiens tout spécialement sont persécutés.

S’il offre sa vie en sacrifice de pardon. Plusieurs passages de la Bible nous invitent à prendre la même attitude quand nous souffrons injustement (1 P 1,20 ; 4,13). Mais seul le Christ remplit cette mission de rédemption du commencement à la fin de sa vie (He 10 ; Jn 2,29 ; Rm 5,6).

Mon serviteur fera une multitude de justes : justes au sens biblique, c’est-à-dire droits au regard de Dieu. Jésus fait allusion à ce texte au cours de la Cène : “Mon sang répandu pour une multitude”, c’est-à-dire, au sens hébraïque : pour la masse (Mc 14,24). Il nous fait savoir que sa mort est le sacrifice volontaire et parfait prédit dans ce chant.

Is 52,13

Ce poème conclut les chants dans lesquels Isaïe s’adresse à Jérusalem : 49,14 ; 51,17).

Dans une vision grandiose, Jérusalem devient le peuple de l’avenir, le peuple renaissant de ses ruines qui atteindra le royaume de la paix. Jérusalem est la ville idéale dont nous avons tous rêvé de temps à autre et que Dieu désire nous donner.

Je t’avais abandonnée pour un court instant. C’est toute l’histoire de l’amour de Dieu pour nous : l’amour total de Dieu, notre infidélité, notre péché. Le prophète annonce la nouvelle Jérusalem, la bien-aimée de Yahvé qui ne sera plus jamais abandonnée.

Nous savons que l’Eglise est déjà dans un sens très réel, ce nouveau peuple lié à Dieu par une alliance éternelle. Mais cela ne l’empêche pas d’être en même temps ce peuple de Dieu si infidèle dont la Bible détaille les fautes : communautés qui subsistent sans vraiment vivre ; institutions où parfois l’Esprit de Jésus semble absent ; dirigeants de l’Eglise serviles, parfois corrompus par l’argent... Dans un sens, la Nouvelle Jérusalem se trouve dans l’Église du Christ, mais il est aussi vrai de dire que nous continuons à l’attendre.

Crie de joie, toi qui n’as pas enfanté. Le peuple juif s’est effondré à la suite de ses erreurs et, du point de vue humain, il n’a plus d’avenir. Mais cela convient à Dieu : maintenant que les moyens d’être grands leur manquent, il va se pencher sur eux. Il ne sera plus celui à qui on demande des faveurs, mais celui qui se donne lui-même : Tu auras comme époux ton créateur.

Tous tes fils seront instruits par Yahvé. C’est la même annonce d’une nouvelle alliance que Jérémie avait proclamée (Jr 31,31). La foi devra toujours s’appuyer sur la parole de Dieu et se guider par ses commandements, mais l’essentiel du lien avec Dieu sera une communication d’esprit à esprit, une communion qui nous fait baigner dans la vérité unique. Il y a là un type de connaissance qui n’enseigne aucune vérité particulière, mais qui nous permet d’apprécier, de juger et d’ordonner toutes les vérités fragmentaires. C’est un instinct de Dieu. Cet instinct de Dieu nous fait découvrir en profondeur la personne du Christ à travers les témoignages toujours trop brefs de nos Ecritures et, à partir de lui, il nous donne les secrets de la Bible (Jn 6,45).

En méditant sur ces poèmes, nous comprenons mieux comment Dieu rend la virginité féconde. Ce n’est pas par hasard que Jésus est né d’une mère vierge. Sa naissance est venue donner une réponse à l’attente de “Jérusalem, la bien-aimée de Dieu” ; voir Is 17,14.

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