SOBICAIN

Centro Bíblico San Pablo

SOBICAIN / Centro Bíblico San Pablo

La Bible des Peuples

Introduction

Exode

L’Exode est la sortie de l’Egypte. C’est le grand exploit de Dieu dans l’Ancien Testament : la sortie du pays de l’esclavage vers la terre promise. Dieu libère son peuple “avec grande puissance, d’une main forte et à bras étendu (c’est-à-dire en frappant de grands coups)”, lui ouvrant un chemin dans la mer.

L’Exode est le coeur de l’Ancien Testament et il lui donne son sens en nous présentant un Dieu qui libère les hommes. Ce livre a donné à la religion juive, et ensuite à la foi chrétienne, la première orientation qui les a faites différentes de toutes les autres. Dieu ne vient pas d’abord pour qu’on le respecte, ou pour indiquer des chemins spirituels, mais pour choisir un peuple qui lui permettra d’agir au coeur de l’histoire humaine. Dieu se révèle à Moïse parce qu’il veut se faire un peuple, et ce sera Israël.

Les Evangiles d’abord, puis les chrétiens, reconnaîtront en Jésus le nouveau Moïse qui inaugure une nouvelle aventure, et ils chercheront dans ce livre comme des figures de ce qu’ils vivent dans l’Eglise : on passe la mer, et c’est le baptême; la roche d’où jaillit la source, c’est le Christ ; l’alliance du Sinaï prépare la Nouvelle Alliance...

Il ne faudrait pas pour autant oublier le point de départ. L’Exode, c’est d’abord la libération des esclaves, et c’est le choix du peuple d’Israël. Une libération vraie qui touche toute la réalité humaine, individuelle et sociale : Dieu libère ceux qu’il veut prendre pour lui, et la liberté chrétienne sera bien loin de ce que la culture occidentale entend par liberté. Et c’est la naissance d’Israël comme peuple de Dieu. Le Deutéronome nous montre Dieu arrachant Israël des entrailles de l’Egypte (Dt 4,34) comme la sage femme arrache l’enfant du sein de sa mère. Israël sera pour Dieu un peuple neuf dans un monde déjà vieilli.

L’EXODE ET L’HISTOIRE

Les récits de l’Exode sont pleins de belles histoires, mais ils sont très loin de ce que nous aurions pu observer si nous y avions été. Il est facile de voir qu’on y a bâti de grandes fresques, et nous aimerions savoir ce que l’histoire peut en dire.

Tout se situe quelque 1240 ans avant le Christ, un peu plus de cinq siècles après Abraham. Au 15º siècle avant le Christ, les Egyptiens ont été vaincus par des envahisseurs venus de Canaan, qui ont laissé entrer dans le pays de nombreux nomades du désert (voir l’histoire de Joseph). Puis les Egyptiens parviennent à remettre sur le trône leurs propres rois et les nomades sont désormais traités avec bien moins de considération ; beaucoup d’entre eux s’enfuient pour éviter les taxes ou les travaux forcés. Certains sont expulsés (Ex 12,31) ; d’autres s’échappent sous le couvert de la nuit (Ex 12,38).

C’est dans ce cadre que se situe l’Exode. Un groupe de nomades, poursuivi par un détachement égyptien, est protégé par une intervention extraordinaire de Dieu : Les Israélites virent les Egyptiens morts au bord de la mer (Ex 14,30). Un prophète, Moïse, conduisait ces fugitifs et il leur interpréta l’événement : Yahvé, le Dieu Unique, les avait choisis pour en faire son peuple. Moïse et les siens vont rester longtemps dans les oasis du Sinaï, et c’est là que Moïse leur donnera la Loi de Yahvé.

L’histoire se retrouve donc dans l’Exode, mais l’Exode en raconte beaucoup plus, et c’est là que l’histoire, au sens moderne, ne peut pas le suivre. Car ce livre n’est pas l’oeuvre d’un auteur, mais le résultat d’une longue évolution, et il a été marqué par différentes façons de dire l’histoire dans les temps anciens.

Il y a par exemple celle dont nous avons dit quelques mots en commentant le chapitre 35 de la Genèse, et c’est l’histoire qu’on écoute dans les groupes qui se transmettent oralement le passé de leur clan. C’est ainsi qu’on a réuni dans une seule famille Moïse, son beau-père Jéthro (ou Ragüel), Aaron-frère de Moïse, et Myriam-soeur d’Aaron, la prophétesse : souvenir de liens établis entre Moïse et les chefs ou prophètes d’autres clans. C’est ainsi qu’on a identifié le Mont Sinaï, le Mont Horeb et le Mont de Dieu, sans doute divers lieux sacrés dont certaines traditions se sont confondues. Nous en reparlerons.

Toute différente est la façon d’écrire l’histoire chez les prêtres juifs qui ont donné à ce livre sa forme définitive au temps de l’Exil à Babylone. Ils ont réuni les souvenirs, les écrits, les ont composés, développés, afin de fixer, non pas ce qui avait été, mais la façon dont le peuple d’Israël devait regarder son passé et se comprendre lui-même. En le faisant, ils montraient à leurs contemporains une façon d’être à leur tour peuple de Dieu et ferment de l’histoire De là vient cette vision d’un peuple immense déjà formé, organisé, qui a déjà au désert son Sanctuaire, ses prêtres et ses ateliers de fonderie d’où sortira le veau d’or ; et ce peuple immense marche comme un seul homme, est nourri par la manne durant quarante ans, reçoit les lois qui ne seront observées que cinq ou six siècles plus tard... Et ce peuple tout entier sort armé de l’Egypte pour conquérir la Terre Promise.

LE DIEU VRAI DE L’EXODE

Nous voilà donc, chrétiens des temps de la raison, devant une double histoire, celle de la science, et celle qui a formé la conscience d’Israël et du peuple chrétien. La première nous montre comment Dieu est entré, de fait, dans la grande histoire ; elle nous dit que son action a été très discrète et nous découvre sa pédagogie, très patiente. La seconde nous enseigne qui nous sommes, et elle ne prend tout son sens que pour celui qui a accueilli le Christ.

Il ne faudrait pourtant pas les séparer totalement, comme si tout le récit de l’Exode n’était qu’une fiction. Qu’il nous suffise de relire quelques pages : jamais elles n’auraient été écrites, et jamais elles n’auraient eu de poids sur la conscience d’un peuple, si ce n’étaient pas de véritables témoignages. Témoignage de ceux qui étaient avec Moïse et qui ont sûrement fait des expériences exceptionnelles : sinon, on n’aurait jamais eu après eux ni les prophètes ni l’Evangile. Témoignage de ceux, prêtres ou prophètes, qui les ont mises plus tard par écrit, car eux aussi avaient une expérience du Dieu vivant, le “libérateur d’Israël”, et à partir de cette expérience, ils nous ont transmis le feu allumé au Sinaï.

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